Maigrir, c'est d'abord dans la tête!
De
surcroît, leur hygiène de vie vient parfois compléter le tableau : peu ou
pas d'activité physique, sommeil irrégulier, stress et fréquemment tabac et
alcool.
Les
conseils prodigués par les nutritionnistes et diététiciens sont clairs :
apprendre à équilibrer son alimentation en respectant quelques principes de
base et améliorer son hygiène de vie. Plutôt que de suivre un régime, ce qui
est souvent perçu comme une contrainte et une frustration, pourquoi ne pas remplacer
certains aliments trop riches et peu nutritifs par d'autres. Passer, par
exemple, des frites aux haricots verts et de la mousse au chocolat aux fruits.
Un maximum d'exercice physique est également recommandé et là aussi, inutile de
s'inscrire dans un club de sport pour abandonner trois semaines plus tard. Il suffit de monter les escaliers à pied au
lieu de prendre l'ascenseur et de s'arranger pour marcher un peu chaque jour.
C'est
là que la psychologie intervient. Certaines personnes ne mangent pas seulement
pour se nourrir. Elles mangent aussi parfois pour de mauvaises raisons :
ce sont les mécanismes de compensation. Comment cela fonctionne ?
Par
exemple, quelqu'un qui a manqué d'affection ou d'attention de la part de ses
parents ou qui s'est senti abandonné par ses proches, peut ressentir un vide
intérieur qu'il cherche à remplir en mangeant. Cela lui permet de prendre plus
de place, d'être davantage visible, dans l'espoir d'obtenir plus de marques de
reconnaissance. Inversement, une personne qui a vécu une enfance difficile,
traversé quelques traumatismes, cherche plutôt à se cacher, se protéger
derrière un masque d'obésité censé tenir les autres à distance.
A
ces mécanismes de compensation s'ajoutent parfois des comportements
compulsifs : du grignotage épisodique jusqu'à la boulimie sévère, la
nourriture devient alors une dépendance. Ces comportements compulsifs sont en
fait un moyen de se rassurer, de se calmer, de gérer un trop plein émotionnel.
On peut également rajouter d'autres troubles du comportement alimentaire :
l'anorexie (contrôle de la quantité de nourriture) et l'orthorexie (contrôle de
la qualité de la nourriture).
Qu'il
s'agisse de compensation, de compulsion, le résultat est le même :
l'impact sur le poids et la santé provoque un retentissement psychologique
au niveau de l'estime de soi (culpabilité, honte, perte de confiance) qui à son
tour conduit à des mécanismes d'évitement (peur d'aller vers les autres, repli
sur soi). La boucle est bouclée…
Pour sortir de ces mécanismes d'échec, il faut commencer par s'accepter tel(le) que l'on
est. Car en refusant son corps et son poids nous risquons d'entretenir une
mauvaise image de soi. Ensuite, en prenant conscience du lien entre sa courbe
de poids et sa vie émotionnelle, on peut chercher ce qui nous manque
aujourd'hui. Comment obtenir l'affection ou la reconnaissance dont nous avons
besoin ? Enfin, se rappeler de tout ce qui nous a aidé à retrouver la
ligne dans le passé. Qu'est-ce que nous avons fait alors et qui a contribué à
une relative stabilité affective ou tout au moins un mieux-être ?
Si
cette démarche vous semble difficile, en particulier si vous souffrez, c'est
l'indication que vous avez besoin de l'aide d'un thérapeute pour penser
vos blessures émotionnelles qui font obstacle à votre régime aujourd'hui.
Et
si vous croquiez la vie à pleines dents ?